Un nom

Quand on a un nom de famille que personne ne sait orthographier correctement, on apprend à ne pas se formaliser d’une erreur sur le nom de l’entreprise que l’on a créée.

Ainsi en va-t-il du nom de Zéro Wattheure fréquemment rebaptisée Zéro Water ou Zéro Watt.

Alors, pourquoi tenir à ce nom ?

Parce que Zéro Joule n’aurait parlé qu’aux scientifiques et Zéro Calorie aurait fait penser à un régime alimentaire. Or, nous traitons de maîtrise de l’énergie, qui se mesure, facture à l’appui, en Wattheure.

Une ambition partagée    

Et pourquoi Zéro Wattheure ? Un objectif ambitieux, certes, mais pas irréaliste.

Une coupure de courant nous fait irrémédiablement atteindre le Zéro Wattheure ; on s’en sort au moins les premières heures, à l’aide d’une bougie, certes, mais c’est de la « survie ». Chers lecteurs, je vous rassure, ce n’est pas l’objectif que nous nous sommes fixés ! 

Nous avons décidé d’atteindre l’objectif du Zéro Wattheure pour les bâtiments tertiaires qui représentent 44% de l’énergie consommée en France et 19% des émissions de gaz à effet de serre.

Nous le mesurons tous les jours sur les bâtiments que nous suivons : la moitié de l’énergie est dépensée quand les bâtiments (neufs ou anciens) sont inoccupés ; nos interlocuteurs techniques contestent rarement ce chiffre, si vous vous sentez de taille, mettez-nous au défi ! 

A titre de comparaison, c’est comme si, en arrivant au bureau le matin, vous laissiez votre voiture au parking : clef sur le contact, phares allumés, moteur au ralenti pour la retrouver facilement dans le parking grâce à la lumière de ses phares, pour avoir bien chaud à bord, et pour pouvoir partir sur le champ, en fin de journée : le feriez-vous ?

Donc, nous allons commencer par ramener à Zéro Wattheure la quantité d’énergie consommée quand les bâtiments sont inoccupés.

Nous allons ensuite ajouter une production décentralisée d’énergie, voire utiliser les batteries des véhicules électriques en heure de pointe, isoler correctement les parois, remplacer les ouvrants, chasser les ponts thermiques.

Tout cela a un coût nous direz-vous, alors que l’énergie est gratuite, bien sûr. 

Et non, et son prix ne fera que grimper avec une vitesse proportionnelle à l’épuisement des ressources naturelles, uranium compris, que nous exploitons aux quatre coins de la planète, en compétition avec tous les pays, y compris les émergents.

Alors, nous pouvons attendre que la facture énergétique flambe, et faire alors des choix douloureux, ou bien commencer à agir pour dégager de premières économies sans inconfort, qui financeront des projets économiquement plus raisonnables.

C’est ce cercle vertueux que nous vous proposons de tracer, en partageant ensemble nos retours d’expérience, nos succès et aussi nos échecs, avec tous les professionnels qui souhaitent nous rejoindre : les entreprises, les universités, les collectivités territoriales qui ont fait ce choix ambitieux : Zéro Wattheure.