Découvrez les résultats de l’enquête sur le démarrage du chauffage dans les bâtiments en Ile-de-france

Nous avons cherché à comprendre les raisons qui amènent un exploitant à mettre en route le chauffage dans un établissement. Pour cela, nous avons interrogé plus d’une centaine de personnes qui ont, directement ou indirectement, la responsabilité de cette décision. Fort des réponses que nous avons reçues, quantitatives et qualitatives, nous vous proposons de partager ces éléments dans le but d’aider à une prise de décision éclairée dans l’intérêt des occupants comme des exploitants de bâtiments tertiaires.

Cette enquête porte uniquement sur l’Île de France, pour la saison de chauffe 2017/2018, sur des bâtiments qui accueillent du public (ERP) ou non.

Première surprise : la variété des comportements

Nous ne nous attendions pas à recevoir des réponses aussi variées quant à la mise en route du chauffage.

Pour certains, les plus nombreux mais pas majoritaires, le chauffage n’avait pas été mis en route à la date de l’enquête.

Pour d’autres, la mise en route du chauffage était échelonnée en fonction de critères que nous allons détailler ci-après.

Enfin, pour les derniers, les moins nombreux mais tout de même représentatifs, le chauffage avait déjà été mis en route dans tous les établissements.

Comment expliquer cette variété de stratégie dans une même région, pour les mêmes types de bâtiments ?

Quels sont les critères qui poussent à prendre telle ou telle décision ?

Le Calendrier (scolaire et/ou réglementaire)

Il n’existe pas de date de mise en route (ou d’arrêt) du chauffage. La réglementation s’attache à faire respecter une température en fonction d’un niveau d’occupation des bâtiments (lire le site du Ministère de l’écologie).

Voici quelques éléments des réponses reçues :

  • La mise en route du chauffage intervient après la rentrée scolaire
  • La date du 15 octobre apparaît quelque fois comme date “limite”
  • Elle s’échelonne dans le temps et peut attendre le retour des vacances de la Toussaint qui représente la date au plus tard de la mise en route du chauffage

On peut néanmoins considérer que la mise en route du chauffage intervient au cours du mois d’octobre et dépend de la température ressentie (température extérieure et sensation de froid des occupants).

L’échelonnement dans le temps

Pour ceux qui échelonnent la mise en route du chauffage, il apparaît que les priorités tiennent :

  • à la population des occupants (les très jeunes enfants ou les personnes âgées en premier)
  • au type de bâtiment (ce qui corrobore l’élément ci-dessus)

Les établissements sportifs, pour leur part, sont traités en dernier pour ceux qui établissent ces priorités.

Vers un modèle prédictif généralisable ?

La décision de mise en route du chauffage tient compte d’un niveau de confort attendu par les occupants et de contraintes financières puisque le poste “chauffage” est le budget variable le plus lourd dans l’exploitation d’un bâtiment en Ile de France et le moins maîtrisable ; en effet, il dépend essentiellement de la météorologie de la saison de chauffe pour chaque type d’équipement.

Dans un modèle théorique, pour les bâtiments disposant d’un système de régulation de la température, le chauffage pourrait être mis en route au plus tôt (par exemple, à la rentrée scolaire), le système de régulation se chargeant d’assurer le respect de la réglementation.

Dans ce modèle, le chauffage (et la dépense correspondante) ne serait en fonctionnement qu’aux périodes nécessaires et suffisantes pour respecter la réglementation.

Ce modèle théorique est-il applicable ? Nous écouterons vos commentaires au cours des Rencontres du Zéro Wattheure pour pousser plus avant cette étude.