A l’heure où vous lisez ces lignes, plus de 16 millions de compteurs Linky ont été installés par ENEDIS. Avec la moitié du parc métropolitain couvert, la question de son intérêt, financier, technique et social demeure ouverte.

Que l’on soit PRO ou ANTI-Linky, nous savons que nous ne remplacerons pas ces millions de compteurs avant plusieurs dizaines d’années. Alors, étudions ce que cette innovation peut nous apporter et préservons-nous des effets, à tort ou à raison, incriminés.

Les scientifiques nous alertent sur des échéances dramatiques chaque jour plus proches : n’attendons pas, chaque initiative participe au règlement global du défi que nous nous sommes nous-mêmes imposé.


L’équipe du Zéro Wattheure s’engage, et, nous l’espérons, avec le plus grand nombre d’entre vous.

Un peu d’Histoire

Le ministre chargé de l’énergie dans le gouvernement Fillon réunissait régulièrement à Bercy (sous l’acronyme #BIRL pour Besson In Real Life) quelques tweetos sélectionnés pour leur activité sur le réseau social Twitter.

A l’une de ces occasions, j’avais pu l’interroger sur la signature du décret de généralisation des compteurs Linky qui était opportunément passé inaperçue dans l’opinion publique. Sa réponse laconique trahit la gêne du pouvoir face à un projet dont le rapport popularité/coût aurait pu être documenté avec la mention « éléments en traces» dans un laboratoire universitaire.

Un peu de Technique

Un compteur communicant contient toujours une carte électronique avec les composants lui permettant d’être relié en réseau avec un concentrateur de données, de la même manière qu’un ordinateur est relié à son réseau informatique pour accéder aux fichiers sur son serveur.

Cette communication fonctionne dans les 2 sens, elle est dite bidirectionnelle ; le compteur transmet ses mesures, comme la puissance électrique appelée par l’installation desservie et les index de consommation qui permettent au fournisseur d’établir sa facture d’électricité.

A l’autre bout, les serveurs informatiques du distributeur ENEDIS collectent l’ensemble de ces données et les mettent à disposition des fournisseurs et opérateurs de données. C’est grâce à ces mécanismes de partage, grâce à ces protocoles de communication, que nous pouvons surveiller une installation et aider à une meilleure maîtrise de la consommation.

Les professionnels du secteur se sont réunis le mois dernier à Paris à l’invitation d’ENEDIS pour développer les offres de service d’optimisation de l’usage de l’électricité, dans tous les secteurs d’activité.

Très chère électricité

Toutes les études sérieuses sur le sujet arrivent à la même conclusion : le coût de l’électricité, comme des autres sources d’énergie, fossiles ou non, va continuer d’augmenter dans les années et décennies à venir. Pour éviter que ce coût ne devienne insupportable pour chacun d’entre nous, pour les entreprises, pour les collectivités locales, il nous faut agir sur nos consommations, c’est-à-dire, sur nos bâtiments, sur nos équipements et  sur nos comportements.

De lourds investissements sont prévus pour la rénovation de l’habitat, particulièrement, dans le logement collectif. Améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment est une nécessité incontournable, mais son calendrier s’attarde devant l’ampleur des travaux à réaliser.

Choisir des équipements sobres en énergie est encouragé ; des étiquettes énergétiques sur chaque produit, des conseils auprès des agences locales de l’énergie et points info-énergie, les études de l’ADEME sont autant d’outils qui permettent un achat responsable et durable, gage d’une consommation maîtrisée.

Bien entendu, la concurrence nouvelle entre la trentaine de fournisseurs d’électricité du marché français est une opportunité pour chaque consommateur, de revoir sa facture à la baisse ou de l’orienter vers une production plus « verte ». Profiter d’une offre plus avantageuse après s’être dument renseigné pour prendre une décision éclairée, est une action pragmatique à réaliser sans attendre.

Mesurons pour économiser

Le premier levier d’économie sur la facture d’électricité ne nécessite pas d’investissement, pas de travaux, pas d’étude technique : agir sur son comportement. Et pour cela, apprenons à connaître notre consommation, à la comprendre, et à modifier nos comportements lorsque ceux-ci sont inutilement coûteux.

C’est ce chantier que nous souhaitons engager pour vous, et avec vous, en tirant parti des possibilités offertes par ces nouveaux compteurs communicant, et particulièrement, le compteur Linky :

Voilà le programme de travail que nous engageons et auquel nous vous proposerons de participer dans les prochaines semaines.

L’équipe du Zéro Wattheure